Sécurité routière et la vue | Générale d'Optique

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La vision, au cœur de la sécurité routière

90 % c’est la part des informations qui passent par la vue lorsque l’on conduit. Pas de doute : l’être humain a beau être doté de cinq sens, lorsqu’on évoque la route, c’est celui de la vue qui prime !

La vue, outil principal du conducteur

Panneaux, marquages au sol, feux de signalisation… Sur la route, les indices visuels ont la part belle. Et c’est sans compter sur les différents usagers de la route, qui, en mouvement permanent, réclament de la part du conducteur une attention constante. Lorsque l’on conduit en ville, ces usagers sont d’autant plus nombreux, et peuvent avoir des comportements et trajectoires erratiques. Pour pouvoir anticiper au mieux l’arrivée d’un vélo par la droite, ou encore identifier ce piéton qui s’apprête à traverser au rouge, mieux vaut pouvoir les voir arriver de loin. Pour cela, le conducteur, notamment de voiture ou de deux-roues (moto, scooter…) se doit d’avoir une vision optimale. Des lentilles de contact, des lunettes bien ajustées à sa vue, propres et ne causant aucune gêne quand portées sont alors essentielles.

Vision et conduite, quels liens essentiels ?

En France, le code de la route établit une acuité visuelle minimum de 5/10 pour prendre le volant. Pour voir un panneau à 150 mètres hors agglomération lorsqu’on conduit une voiture ou une moto, il faut en effet une acuité visuelle normale de 10/10 — ce que beaucoup de gens n’ont malheureusement pas. Les panneaux d’entrée en agglomération doivent quant à eux pouvoir être lus à 50 mètres. C’est pourquoi les conducteurs doivent pouvoir obtenir, par le port de lunettes ou de lentilles de contact, cette acuité visuelle minimum de 5/10 afin d’être en accord avec la réglementation.

Mais outre la myopie, qui pourrait empêcher certains conducteurs de voir de loin, la qualité du champ visuel est également à considérer. En effet, celui-ci joue un rôle essentiel dans la vision périphérique, et permet aux conducteurs d’identifier efficacement les dangers qui peuvent provenir de chaque côté du véhicule. On définit généralement le champ de vision comme tout ce qui peut être vu sans tourner la tête depuis le volant. Or, certains troubles de la vision peuvent venir amoindrir le champ de vision, et entraver la vision binoculaire.

L'impact d'une vision réduite sur la route

Une prise d’informations plus lente

En plus de nécessiter une certaine coordination de la part du conducteur, la conduite implique aussi souvent une prise de décision rapide. Un bon conducteur saura toujours adapter sa conduite aux conditions de la route en temps réel, qu’il s’agisse de faire face à un trafic encombré ou à une pluie torrentielle.

Pour ce faire, il faut en outre bénéficier d’une vision optimale, qui va permettre aux personnes au volant d’avoir une vision d’ensemble des différents signaux présents sur la route. Les panneaux sont les premiers référents pour le conducteur, qui doit à tout moment respecter le code de la route. Une bonne vision lui permettra donc de voir les panneaux de loin (de 50 à 150 mètres), et d’adapter sa conduite en conséquence. À l’inverse, une vision déficiente vient rendre plus compliquée la prise d’information, et peut donc donner lieu à des erreurs de conduite.

C’est d’autant plus vrai lorsque la conduite d’un véhicule manuel ou d’un véhicule encombrant nécessite un effort d’anticipation plus important. En effet, en vélo ou à pied, l’arrêt est facilité par une vitesse moindre, et il est plus facile pour les usagers d’éviter les obstacles et de se faufiler. En voiture, bien voir la signalisation signifie être à même de pouvoir engranger rapidement des informations essentielles pour la sécurité de tous.

Une moins bonne identification des autres usagers

À cette nécessité de bien voir les panneaux, le marquage au sol et les différents signaux, s’ajoute celle d’identifier clairement les autres usagers et d’anticiper leurs comportements, afin d’adapter sa conduite en fonction. Si notre vision ne nous permet pas de voir ce qui se joue en face, derrière nous ou sur les côtés, nous risquons de passer à côté de certaines informations essentielles.

C’est pourquoi, afin de bénéficier de tous les indices donnés par la route, il faut aussi avoir un bon champ de vision. Or, celui-ci, qu’il soit central ou périphérique, peut être impacté par différentes pathologies. Dans le cas d’un glaucome, par exemple, il est possible de perdre peu à peu du champ visuel, jusqu’à avoir une « vision tunnel ». Il n’est alors plus possible d’identifier ce qui se passe sur les côtés, une conduite en toute sécurité devient impossible.

De plus, même lorsque l’on se déplace à pied, pouvoir identifier les véhicules arrivant de loin est essentiel pour prendre les bonnes décisions. Bien voir permet en effet une meilleure évaluation des distances. Une vision ajustée vous permettra donc d’anticiper les risques, et de ne pas traverser au mauvais moment, par exemple.

Un temps de réaction plus long

Enfin, pour les usagers de véhicules motorisés, quels qu’ils soient, comme pour ceux qui se déplacent à vélo, en trottinette ou à pied, une mauvaise vision est toujours synonyme d’un temps de réaction plus long. Lorsque l’on roule en voiture, chaque seconde est essentielle et chaque mètre parcouru pendant le temps de réaction peut faire la différence. Voir une moto, un animal ou un piéton arriver de façon imprévisible et potentiellement vous couper la route dès que celui-ci entre dans votre champ de vision, vous permettra de l’éviter et de freiner à temps. Certes, chaque véhicule comporte son nombre d’angles morts, mais une bonne vision vous permettra de ne rater aucun signal, ni aucun mouvement dès lors que celui-ci pénètre votre champ de vision. Et vous gagnerez ainsi de précieuses secondes (et parfois même millisecondes) pour réagir.

Quand la nuit et l'hiver s'en mêlent

Qui dit nuit et hiver, dit forcément moins de luminosité, et donc plus de risques. En effet, tout comme la météo, la visibilité sur la route change selon les saisons. Lorsque la lumière du jour se fait rare, il est donc essentiel de prendre en compte cet aspect pour adapter ses habitudes de conduite. L’un des principaux défis en matière de conduite est donc d’anticiper la manière dont notre vision s’adapte et réagit à ces conditions.

Les pièges de la nuit en termes de vision

Vous savez ce qu’on dit : la nuit, tous les chats sont gris. Mais ça n’est pas tout : la nuit, le champ visuel a aussi tendance à réduire en profondeur. En d’autres termes, conduire la nuit implique de voir moins loin qu’en plein jour, et donc d’avoir moins de temps pour analyser les informations renvoyées par la vue. Les détails sont eux aussi moins visibles. Il est donc important d’utiliser les feux de route hors agglomération, mais aussi d’adopter de bonnes pratiques en termes de vision.

Un autre danger réside dans la possibilité d’éblouissement, causé par les phares des autres véhicules, ou encore par certaines lumières intenses présentes aux abords de la route. L'éblouissement peut réduire temporairement la visibilité, au point de forcer le conducteur à conduire à l'aveugle pendant un court instant. Dans certaines situations, il peut même entraîner une "cécité nocturne" temporaire, après laquelle les yeux mettent du temps à se réadapter à l'obscurité après avoir été exposés à une source lumineuse intense. Même si l’éblouissement ne dure que quelques millisecondes, il peut quand même être la cause d’accidents et sorties de route.

L’hiver, une saison à risque 

En hiver, le risque de mal voir et d’être mal vu sur la route est plus important : nuits plus longues, pluie, verglas ou neige nécessitent que l’on fasse davantage attention. En effet, pendant la froide saison, les trajets du quotidien peuvent être faits dans la pénombre du matin ou après que le soleil soit couché : de nombreuses personnes se retrouvent alors à partir et à rentrer du travail alors qu’il fait nuit. En plus de ça, les routes peuvent être glissantes et rendre la conduite et le freinage plus difficiles.

Sécurité routière : prenez soin de votre vue !

Lorsque nous conduisons, nos yeux sont fortement sollicités. Même si vous avez l’acuité visuelle d’un pilote de ligne, vos yeux peuvent quand même se fatiguer. Avec l’âge, la vue peut également se dégrader, et une presbytie peut se développer, tout comme un glaucome ne présentant pas de symptômes au début. C’est pourquoi, qu’on vienne de décrocher le permis, qu’on l’ait depuis plusieurs années ou qu’on se déplace exclusivement en vélo ou en skateboard, il vaut mieux adopter de bonnes habitudes et faire régulièrement vérifier sa vue. En ce sens, un contrôle régulier chez un ophtalmologiste ou un opticien garantit que votre correction sera adaptée pour que vous bénéficiiez d’une vision optimale.

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Sources

Ornikar.com/code/cours/conducteur/etat-conduire/champ-visuel

Envoituresimone.com/code-de-la-route/cours/conducteur/Adapter-conduite/champ-visuel

Opticien-lunetier.media/2022/02/17/sante-visuelle-et-prevention-lasnav-va-interpeller-les-candidats-a-la-presidentielle

Statista.com/statistiques/713440/nombre-velos-assistance-electrique-vendus-France

Nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2113_panorama-velo-en-France.pdf

vie-publique.fr/en-bref/288902-trottinettes-electriques-plan-national-pour-mieux-reguler-leur-usages#

Statista.Com/statistiques/94381/moyens-transports-utilises-deplacemennts-quotidien-France

Planetoscope.com/Paris/1127-nombre-de-deplacements-a-pied-a-paris.html

Cmavue.org

La vision, un pilier essentiel de la sécurité routière

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Vision et conduite, quels liens essentiels ?

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